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"...la famille de Stevenson a tout mis en ouvre pour faire de lui un pur idéaliste, un être immatériel et aérien et, selon le mot cruel de son ami le poète Henley, « un séraphin en chocolat ». Il convient d'en finir avec cette hagiographie. Stevenson n'est pas qu'un délicat et charmant rêveur, à l'imagination précieuse et brillante, qui traversa la vie comme un sylphe, écrivit de belles histoires pour enfants, et s'en alla évangeliser les Canaques sans emporter à ses sandales ailées la moindre poussière terrestre.
Ce fut, certes, un esprit rayonnant de grâce et de charme, mais aussi un bohême, presqu'un aventurier, un homme pétri de limon qui connut les passions et les faiblesses d'ici-bas." Pour nous tracer le portrait de cet auteur illustre, Jean-Marie Carré s'est inspiré des biographies de Hellman et Stewart et, grâce à Lloyd Osbourne, beau-fils de Stevenson, nous dévoile des extraits tirés d'ouvres et des lettres de Stevenson,