En cours de chargement...
Classique domaine public. Publié en 1875, Le Chancellor appartient au cycle des Voyages extraordinaires. Jules Verne s'y écarte pourtant totalement de la veine fantastique et d'anticipation qui a fait jusque là son succès. Et c'est sans doute une des raisons pour lesquelles ce texte a été si rarement réédité. Roman maritime par excellence, au suspense redoutable, Le Chancellor exploite le registre de l'horreur pure avec un réalisme saisissant.
Le Chancellor, c'est le nom d'un trois mâts, chargé de coton et d'une trentaine de passagers, équipage compris, parti de Charleston en septembre 1869 en direction de Liverpool.
Quelques jours après le départ, un incendie prend dans la soute et se propage au pont, avant d'être étouffé par la mer et par la pluie.
Quelques jours plus tard, une tempête achève l'oeuvre du feu. Bientôt, il ne reste du fier navire qu'une quinzaine de survivants sur un radeau, portés par le vent au hasard des courants, cernés par les requins, épuisés par la faim et la soif. Les plus faibles n'y résistent pas. Les premiers cadavres sont découpés et utilisés pour amorcer des lignes dans l'espoir d'attraper du poisson. Mais les essais se révèlent peu concluants.
Les plus rustres des marins décident alors de se nourrir de la chair de leurs anciens compagnons récemment décédés.
D'abord révoltés par cet acte barbare, les autres naufragés finissent par l'imiter, poussés par la nécessité. Hélas, cette « nourriture » vient encore à manquer. Les derniers survivants du Chancellor en viennent alors à tirer au sort lequel d'entre eux sera dévoré par les autres...