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D'un côté, l'histoire du poème : toujours plus de liberté. Certes, la règle est la règle et c'est la loi du poème, mais la règle est toujours à refaire, à réinventer. Donc le poème va de vers libres, en vers de plus en plus libres, de paroles en liberté, vers des mots de plus en plus libérés, et de cris fugitifs en souffles enfuis. De l'autre, l'histoire du poète : toujours plus esclave. À chaque fuite, un nouvel isolement, à chaque évasion, un nouvel enfermement.
Ainsi, sa parole de liberté et de libération l'emprisonne dans sa voix, dans son geste et dans son écrit. Alors, assigner à chacun une résidence, une résidence surveillée forcée. Avec cette collection, celle du Centre international de poésie à Marseille, sise au Refuge, 2, rue des Honneurs (aujourd'hui, en deux mots), dans le quartier du Panier, nous avons coincé le texte et mis au fer leurs mots dans le livre, puis donné au poète la clé d'une chambre en ville, pour entrer ou sortir, arriver ou partir, résider, désirer et sidérer.