En cours de chargement...
Peut-on estimer avoir vécu l'essentiel à seize ans, considérer que le reste n'est que dégradation ? Pour Michel Brume, héros de ce roman, le soleil s'est déjà couché, avant même la majorité. L'essentiel pour lui, c'est le jeu, la paresse, les fillettes, impubères et sauvageonnes. Celles qui ont l'âge et la fraîcheur de ses premières rencontres sur les plages françaises, dans les années 60, où il effleurait sans toucher.
Lui seul sait où l'entraînera sa quête appliquée, jalonnée d'amours de passage, de celles dont on se souvient toujours, parce qu'elles n'ont jamais abouti. L'auteur nous invite à parcourir les méandres d'un univers enfantin, dont la peinture, aux premiers chapitres, suggère les naïfs, premières touches d'une poésie qui, dès lors, s'installe, intense et désuète à la fois, sur décor de vieille Autriche.
Il demeure le parfum suranné d'un passé proche, le dernier peut-être à mériter d'avoir été vécu.