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« Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J'allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J'allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n'avaient jamais payé pour leurs crimes. »Liévin, décembre 1974. Joseph Flavent, mineur, décède à cause d'un coup de grisou dans la fosse Saint-Amé. Michel, son frère, se promet de le venger un jour et quitte le nord de la France. Quarante ans après, veuf et sans attache, il rentre au pays pour punir le dernier survivant, un vieux contremaître, et enfin tourner la page.
" venge-nous de la mine "
Je ne suis pas fan des adaptations en général, mais j'attire votre attention sur ce titre.
Romain Dutter et Simon Géliot ont fait un travail remarquable aussi bien scénaristique que graphique. Le choix des couleurs est judicieux et efficace.
L'histoire d'un homme qui veut venger son frère, sa famille. Il revient dans la région et nous embarque avec lui le 27 décembre 1974, le jour de la plus importante catastrophe minière de l'après guerre. Même si les personnages sont fictifs, nous nous retrouvons à Liévin à la fosse 3bis et au tribunal de Béthune pour son procès, cette BD est un hommage aux 42 mineurs, un devoir de mémoire . Inutile de vous dire que j'ai adoré