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Depuis un siècle, les connaisseurs de science-fiction tiennent Le Prisonnier de la planète Mars (et sa suite, La Guerre des vampires) pour le chef-d'ouvre de Gustave Le Rouge. C'est peut-être aussi le plus bizarre de tous les romans inspirés par la planète rouge. Grâce à l'énergie psychique dégagée par plusieurs milliers de fakirs rassemblés dans un monastère de l'Inde, Robert Derval est projeté sur Mars.
Il y découvre une vérité interplanétaire : la race la plus civilisée est la plus cruelle. Sur cette planète hallucinée, où la vie est un cauchemar à peine interrompu par le jour, les humains servent de cheptel à leurs maîtres, les vampires. Lesquels rendent le même service au plus raffinés et aristocratiques d'entre eux : des pieuvres volantes, géniales et invisibles. Mais les Invisibles eux-mêmes tremblent devant le mystère caché par la montagne de cristal...
Gustave Le Rouge nous semble être sans doute le plus passionnant, le plus puissant, le plus talentueux des écrivains de ce que Serge Lehman nommera les « hypermondes perdus », cette science-fiction d'expression française si bouillonnante d'avant la Première Guerre mondiale.
Le diptyque martien reste son chef-d'ouvre, empli d'humanité, d'exotisme, de terreur, de moments de tranquille poésie et de poussées frénétiques.