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Pour Paul Schaffer, c'est surtout le sentiment d'un devoir à accomplir qui l'a conduit à écrire le présent ouvrage, quelles que soient les difficultés et la douleur que ce travail d'écriture et de mémoire lui a imposées.
Il ne s'agissait pas seulement de parler de la période particulièrement cruelle de sa vie, les persécutions en Autriche, la fuite en Belgique, l'exode vers la France, des années de vie clandestine, l'arrestation, la déportation avec sa mère et sa sour, qui ont été gazées dès leur arrivée à Auschwitz.
Il tenait aussi à évoquer la vie de famille avec sa sour, ses parents et ses grands-parents ainsi que tous ceux qui avaient fait partie de son existence d'enfant, lorsqu'ils habitaient à Vienne avant l'Anschluss. À tous, à travers son récit, il exprime sa reconnaissance pour le bonheur qu'ils lui ont donné et dont il a toujours conservé le souvenir au fond de son cour, certes avec tristesse, mais aussi une très grande tendresse.
C'était le bonheur simple d'un petit garçon au sein d'une famille unie, celui des vacances, des longues promenades et des goûters chez le meilleur pâtissier, c'était aussi la classe et les jeux avec ses camarades ou encore son attachement à sa collection de timbres à laquelle il tenait tant qu'il l'avait emportée avec lui, en cachette, lorsque la famille a été contrainte de fuir l'Autriche.
Mme Simone Veil (extrait de la préface)