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Redécouvrir l'harmonie du monde à partir d'un sourireCe livre est né un matin d'avril. Si le sourire y est bien présent, pas toujours éclatant mais en tout cas perceptible derrière chacune de ses pages, il n'en constitue pas pour autant et à proprement parler un éloge. Trop généraliste, hétéroclite quant à son contenu, et aucunement un discours ou un ouvrage structuré à partir d'une thématique.À la vérité, il procède surtout d'une lointaine envie de poser sur le papier des réflexions, des anecdotes mais aussi de courtes histoires, trop longtemps retenues et qui jusqu'alors n'avaient trouvé place dans des romans ou des nouvelles.
Également des impressions fugaces, de celles qui résultent d'une subite clarté qui nous traverse et nous permet de nous regarder agir, sans souvent crier gare. Alors nous nous posons, formidable soupir, nous cessons de nous prendre au jeu et en un instant, mystère de la nature, un lumineux sourire peut éclore. Ce livre est né un matin d'avril, du sourire que m'a adressé une petite fille qui se rendait à l'école.
Sourire timide, la tête légèrement inclinée, sourire délicat qu'accompagnait un infime geste de la main, au moment précis où je lui indiquais de s'engager sur le passage pour piétons. Dans mon champ, tout en douceur, la vision inattendue d'une rose, sublime, comme superposée... Après avoir rentré ma vitesse, effectué quelques mètres puis coupé l'autoradio, je me suis curieusement mis à pleurer. Sans toutefois ressentir, à ce moment-là, la moindre tristesse.
Des larmes lourdes et chaudes pour un flot de tendresse, que ne parvenait à endiguer mon sourire. Alors j'ai vu le monde, comme jamais je ne l'avais vu, comme jamais peut-être je n'avais osé l'imaginer, j'ai vu le monde comme un jardin merveilleux à la transcendante et féerique beauté. En rejoignant tranquillement mon lieu de travail, ce matin-là, la grâce m'avait touché. Réflexions, anecdotes, impressions et histoires courtes constituent cet ouvrage tout en délicatesse des sentiments.
EXTRAITHier, stoïque, ma fille de trois ans nous a annoncé s'être tordu la chenille. De toute évidence et au dernier moment, a-t-elle voulu éviter un papillon afin de ne pas l'écraser. J'ai beau chercher depuis et me creuser la tête, toujours pas d'autres explications qui ne tiennent pour semblable blessure.À PROPOS DE L'AUTEURStéphane Pellet-Perrier écrit depuis l'âge de 25 ans. Du piano ou de l'écriture, il choisit l'écriture, comme une évidence, dès la fin de ses études en droit international.
Une photographie, un lieu sont ses sources d'inspiration. L'écrivain peut mûrir ses textes pendant de longs mois et les poser sur papier d'une traite à la virgule près, sans effort de concentration. Certainement l'esprit de synthèse du juriste comme il aime à le raconter. Stéphane Pellet-Perrier prend un plaisir particulier à rédiger des nouvelles.