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En Forez, comme ailleurs, le monde des légendes est toujours vivant, et vous voilà paré pour commencer un beau voyage. Point n'est besoin de se réunir à vingtaine, au coin du feu, les femmes accaparées par leurs fins travaux de dentelles et de lingerie, ou à filer la laine et le chanvre, les hommes à « confectionner des manches d'outils ou réparer des harnais », pour que les plus anciens, dans la pénombre propice s'attellent à des histoires : récits, qui pour certains semblent venir du fond des temps, où l'insolite se mêle au merveilleux pour la plus grande joie des enfants.
Les légendes sont simplement à redécouvrir sans cesse comme on se plaît parfois à regarder, sans raison précise, un vieil album de photos de famille et à s'attarder sur des portraits jaunissants, qui au-delà du temps sourient toujours à la vie. Elles sont à aimer pour ce qu'elles nous transmettent de traditions, et au cour de ces traditions, la part de vérité qu'elles recèlent. Mais également, pour cette chair vivante avec laquelle elles savent, comme nulle autre, réchauffer l'âme des siècles morts et continuer en nous la trace indélébile des valeurs morales qui édifièrent la vie de nos aïeux.
Serait donc bien plus qu'ignorant celui qui partirait avec l'intention de s'en gausser, comme imprudent serait celui qui ne songerait qu'à oblitérer cette source vivifiante dont, sans le savoir, il est issu.