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Pour bien communiquer, la connaissance de la grammaire d'une langue est une condition nécessaire mais pas suffisante. « Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste » disait déjà Shakespeare. En effet, dans toute culture, la prise de parole se fait en référence à des canons implicites, soit pour s'y soumettre, soit pour les transgresser.
Pendant quatre ans, une équipe d'ethnolinguistes de divers horizons a choisi d'étudier les canons supra-grammaticaux qui servent, pour une société donnée, à définir le ton juste suivant les situations d'énonciation.
Les dits canons peuvent influer sur l'énonciation jusque dans ses rapports avec les exigences de la grammaire.
Tous les auteurs ont abordé le canon comme une construction culturelle et dynamique, en constante évolution, reflétant des rapports de domination à un moment donné et impliquant une évaluation du discours comme étant plus ou moins proche de l'idéal. La question se pose toutefois de l'évaluation de la canonicité par les membres d'un groupe.
En effet, elle peut être asymétrique, selon les compétences des participants, et peut rester uniquement implicite.