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A l'exception des rares Vallès, Rimbaud ou Verlaine -, tous les grands écrivains de leur temps ont pris ouvertement position contre la Commune, et certains avec une virulence qui surprend encore aujourd'hui.
Le 18 mars 1871, éclate à Paris une révolution populaire qui, quelques semaines plus tard, après une guerre civile sans merci, s'achèvera par la défaite de la Commune et une incroyable répression.
Devant cet événement, la réaction des écrivains et hommes de lettres français est quasi unanime : à l'exception de quelques-uns, parmi lesquels Vallès, Rimbaud et Verlaine, tous prennent position ouvertement contre la Commune et certains avec une virulence qui surprend encore aujourd'hui. Théophile Gautier, Maxime Du Camp, Edmond de Goncourt, Leconte de Lisle, Ernest Feydeau se retrouvent aux côtés de Gustave Flaubert, George Sand et Émile Zola pour dénoncer dans la Commune un " gouvernement du crime et de la démence " (Anatole France), responsable d'avoir plongé Paris dans un état pathologique, exploité par un groupe d'ambitieux, de fous et d'exaltés.
Dans ce livre étonnant, devenu un classique depuis sa première édition en 1970, Paul Lidsky retrace l'un des chapitres les plus sombres et les plus méconnus de l'histoire littéraire française. À travers l'analyse des textes les plus divers, il s'efforce de comprendre les réactions de l'homme de lettres confronté à la brutalité d'une révolution populaire.
Dans sa postface à la présente édition, l'auteur revient sur la fortune de la Commune dans la fiction française de la période récente, du roman à la bande dessinée en passant par le policier et la littérature de jeunesse.
LES ECRIVAINS CONTRE LA COMMUNE
Mars 1871, après la débâcle face à la Prusse, Paris s'insurge et devient la Commune. Révolution populaire, elle se réclame d'une pensée sociale issue de 1789 et enrichie des philosophies économiques du XIX° siècle. Elle sera matée dans le sang quelques mois plus tard. Face à ces évènements historiques sans précédent, la plupart des écrivains de l'époque (tous bords confondus) vont réagir avec une extrême violence. Que ce soit par haine du suffrage universel, par mépris ou idéalisation des classes populaires, ils vont, au fil de leurs correspondances et de leurs œuvres, développer des types romanesque dépréciateurs liés à la Commune, la communarde débauchée, le mauvais ouvrier, le déclassé, le voyou.
Passionnant et étonnant !