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Le redoutable chantage qui tient Paris sous sa coupe est en passe de réussir (Les Esclaves de Paris, tome 1). L'exécution du plan machiavélique ourdi par les trois malfaiteurs, Mascarot, Hortebize et Catenac se déroule si bien que seul un miracle semble maintenant pouvoir sauver les victimes de la catastrophe finale. Peu à peu avec une minutie et une précision d'orfèvre, l'étau s'est resserré sur les divers protagonistes qui, insensiblement et dans la plus parfaite ignorance, semblent s'acheminer vers un désastre annoncé.
Dans Le secret des Champdoce, la machination arrive à son terme. Devant une telle maestria dans le crime, il faudra alors toute la clairvoyance et le génie du premier des détectives, Monsieur Lecoq, pour apporter des lumières à tant de ténèbres.
Emile Gaboriau (1832-1873) est considéré comme le père du roman policier. Son premier opus du genre, L'Affaire Lerouge, connaît un immense succès. On y découvre le personnage emblématique de son ouvre, Lecoq, un agent de la sûreté, puis célébrissime commissaire qui inspirera plus tard Conan Doyle.
Les Esclaves de Paris paraîtront en feuilleton dans Le Petit Journal en 1867.
L'ouvrage en conservera le style haletant et enlevé propre à "happer" le lecteur jusqu'à la dernière page. Situé entre L'Affaire Lerouge et Monsieur Lecoq, il fait partie de la grande saga policière de Gaboriau et est sans doute l'un de ses romans les plus accomplis ; bizarrement il est également l'un des moins connus et n'a pas été republié depuis des décennies alors qu'il connaît des rééditions régulières en Angleterre et aux Etats-Unis.