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Pourquoi la perte d'un lieu aimé peut-elle conduire, de même que la perte d'un être aimé, à des réactions durablement mélancoliques ?
Jusqu'à un certain point, la douleur de l'exil nous apparaît comme une réaction adaptée. Mais, trop longue, trop intense, elle inquiète, malgré la compréhension et l'empathie qu'elle suscite. Certains exilés sont dans l'incapacité de laisser perdre leurs attaches territoriales.
Au-delà de l'évidence, au travers de l'histoire d'exilés anonymes et d'exilés célèbres, il se dégage un profil spécifique de saga familiale. On peut voir que sur plusieurs générations l'idéalisation fait obstacle à des forces internes déstructurantes. On comprend mieux alors que les enfants d'exilés « mélancoliques » aient tant de mal à intégrer une identité suffisamment stable, dans un territoire suffisamment adapté.
Il est suivi d'un cas clinique particulièrement éloquent présenté par Agnès Bardin, Docteur en médecine et psychanalyste.