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« Premier roman publié en 1949 (le premier écrit étant "Le bon Dieu s'en fout", en 1945) par World Press, dans la collection Nuits noires, "Les flics ont toujours raison" s'avère plus classique que l'ouvre précédente. L'argument est simple : un pauvre bougre, tombé pour cambriolage, cherche vainement à se réinsérer dans la société. Trois mois de recherches infructueuses se passent alors après sa sortie de prison.
Infructueuses, car son statut d'ancien détenu le rend interdit de séjour dans la capitale et la région parisienne. Ce qui fait surtout la force du récit, c'est la dénonciation de la torture et de la prison, qu'Héléna considère comme une matrice criminelle. Dénonciation aussi de cette justice d'une époque qui n'était rien d'autre qu'une organisation répressive, une machine à punir, voire à broyer l'individu.
Bien sûr, André Héléna se positionne d'autorité comme un écrivain révolté mais, déjà, ce roman policier de mours l'impose aussi comme le maître du polar français. Qu'importe qu'il soit resté longtemps un maître dans l'ombre. Aujourd'hui, plus d'un demi-siècle après ce premier titre, André Héléna nous apparaît dans toute la plénitude de son talent de conteur, dont la violence est toujours de mise. » Jean-Pierre Deloux