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Voilà un ouvrage dont nous avions besoin et qui va faire son chemin. La voie de la comparaison du Québec avec d'autres nations partageant sa taille et sa situation dans le monde a déjà été ouverte par des publications importantes qui ont jeté les bases de la réflexion [.]. Mais la contribution que nous livre Félix Mathieu emprunte une voie originale. Il a choisi de centrer sa recherche sur de petites nations non souveraines et, indirectement, sur les rapports majorité-minorités.
Gérard Bouchard
La modernité a donné naissance aux nations et aux nationalismes au tournant du XIXe siècle.
Or, de nombreux peuples sont entrés dans la modernité sans bénéficier du véhicule par excellence qui en a émané : l'État souverain. C'est notamment le cas du Québec.
Comparant sur le temps long la trajectoire sociopolitique du Québec au Canada avec celle de la Catalogne en Espagne, du Tyrol du Sud en Italie, de l'Irlande du Nord au Royaume-Uni et de la Wallonie en Belgique, Félix Mathieu étudie la fragilité relative de ces nations.
Il relève les singularités et les éléments de convergence dans l'évolution des rapports de force entre les organes des communautés nationales non souveraines et ceux de l'État central. Précisément, il s'intéresse aux effets de la nature constitutionnelle d'un État - de type unitaire ou fédéral - sur la capacité des nations non souveraines à développer une structure institutionnelle autonome et à déterminer les paramètres de leur être et de leur devenir politiques.
Cette analyse comparative lui permet de dégager un ensemble de principes, axés autour des valeurs d'équité et de pluralisme, pour favoriser la cohabitation et consolider une vie démocratique saine et équitable au sein des États multinationaux.