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Un cour de jeune fille devient l'atout d'un jeu cruel. Blanche Borel croit au bonheur, elle croit à la sincérité de celui qu'elle aime. A-t-elle tort d'y croire ?
Thierry de Chazelles ne l'épouse pourtant que pour obéir aux dernières volontés de son père. Car c'est une autre qui a toutes ses pensées : Ghislaine de Vermont... Mais Ghislaine est pauvre, et les Chazelles ont des dettes !
La vérité, Blanche l'apprendra le jour même de ses noces.
Et le réveil est atroce. Avoir nourri tant de rêves, avoir cru au miracle, avoir marché, dans l'émerveillement, vers un avenir de lumière, de tendresse et de joies partagées, et se retrouver seule, le cour étreint d'une gangue de glace... seule avec son mépris, sa honte, sa douleur, en face de l'homme à qui elle avait cru pouvoir se donner tout entière et qui n'est plus soudain qu'un étranger, un ennemi, un menteur et un lâche...
Le feu joyeux n'est qu'un amas de cendres, et il aura suffi d'un jour ! Du jour qui devait marquer le début de toute une vie de félicité à deux.
Mais Blanche et Thierry sont mariés et le scandale d'une séparation au lendemain des noces est impossible.
Ils se subiront donc, malgré tout ce qui les divise.
Cependant Thierry est-il aussi coupable que le croit sa femme ? N'a-t-il pas été, lui aussi, l'instrument d'une secrète vengeance ? Et l'amour se laisse- t-il si facilement chasser d'un cour dont il rythma, des mois durant, les battements ?
Aucune souffrance n'est inutile : les larmes sont toujours le paiement d'un rachat.
Un souffle d'air pur peut ranimer les feux qui couvent sous les cendres.