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L'auteur reviste avec nous les lieux de son enfance et les souvenirs indissociables qui s'y sont gravésAujourd'hui, je vis à Paris. Les pièces sont à deux cents kilomètres de chez moi, quand elles étaient plus loin avant - j'habitais dans le Sud. Ma grand-mère vit toujours, et c'est une chance de pouvoir écrire ce texte sans qu'il faille passer par la mort de la grand-mère. Les pièces de Laurent Herrou sont comme toutes celles qui nous manquent...
des fragments de mémoire pour reconstituer notre histoire. EXTRAIT1. Le bureauOn l'appelait le bureau même si personne n'y travaillait. On lui avait donné ce nom-là parce qu'il fallait désigner les pièces de façon à savoir dans laquelle on se trouvait et dans laquelle on allait. Il fallait les différencier. J'avais dix ans. On en avait fermé la porte sur le couloir pour que les enfants n'entendent pas les bruits.
Pour qu'ils imaginent, en roulant des yeux terrifiés, ce qui se passait à l'intérieur. La cheminée brûlait, on ne se questionnait pas sur le passage condamné. On dînait dans la salle à manger en attendant qu'un bruit se fasse entendre depuis le bureau.À PROPOS DE L'AUTEURNé à Quimper en 1967, Laurent Herrou a été révélé par la collection Le Rayon dirigée par Guillaume Dustan aux éditions Balland.