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Alors qu'il dresse le bilan mitigé pour ne pas dire morose de 44 ans d'existence, Paul reçoit la lettre d'un vieil ami, Henri Berg, qu'il n'a pas vu depuis de nombreuses années. Cet homme, psychanalyste érudit qui fut pour lui à la fois un complice et un mentor est malade. Cloué sur un lit d'hôpital, il attend la mort. Dans cette lettre, il confie un lourd secret à son jeune ami, un drâme lié à la guerre d'Algérie qui n'a jamais cessé de le hanter et dont il n'a parlé à personne.
Paul décide alors d'aller voir Henri Berg.
Le narrateur retrouve ainsi Virginie Berg, la fille de son ami qui fut la passion amoureuse de sa jeunesse. Elle est désormais mariée avec deux enfants. La visite au malade se double d'un voyage dans le temps pour Paul. Ce dernier tente d'apaiser Henri Berg, tourmenté par son secret. En vain.
Car Berg n'a pas tout dit.
Quelques semaines après cette visite, Paul reçoit une nouvelle lettre signée Berg.
Elle lui révèle les étonnantes conséquences de son premier secret, un autre drame, presqu'une autre vie dont la famille ignore tout. Paul devient en quelque sorte le dépositaire de l'existence de son ami. Il sait quels événements tragiques se dissimulent derrière cette vie en apparence réussie et harmonieuse. Il comprend que les structures du mal sont complexes et reposent sur des ramifications infinies, que leur enchevêtrement cree parfois un édifice fragile, un semblant de bonheur.
Devra-t-il en parler ? Essayer de dire à Virginie la vérité sur son père ? Peut-on parler d'un homme sans en trahir la mémoire ? Est-il possible d'échapper un jour à la culpabilité ? Une dernière lettre venue d'Espagne viendra apaiser Paul.