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Le premier récit du livre, qui donne son titre à l'ensemble, nous entraîne, tambour battant, dans l'univers de Jeanine Moulin, univers dans lequel le magique et le fantastique le disputent à la poésie et à l'humour de toutes les couleurs. Ici, elle ajoute une paire d'yeux sur le crâne d'un homme, anomalie qui modifie, de façon sensible, son destin, comme on peut l'imaginer !, là, elle fait s'exprimer les morts ; ailleurs, elle s'interroge sur le sens et la portée du septième ciel, celui où se cachent, peut-être, les prodiges de l'inconnaissable.
Ce monde, dans lequel Jeanine Moulin fait évoluer ses personnages, a quelque chose de logique et d'absurde à la fois : il y a toujours une explication, mais elle peut être voilée d'autant de mystère qu'il en existe dans les tableaux de Magritte, de Delvaux ou de Chirico. Et, par une grâce toute féminine, au bizarre, à l'étrange, au saugrenu, s'ajoute, presque toujours, la tendresse ; tendresse pour un peuplier, un sapin, une maison ; tendresse pour le soleil, auquel le poète adresse une lettre ouverte qu'elle signe en lettres de flammes bien entendu.
Vous aimerez beaucoup Jeanine Moulin. Jean Orizet