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Ce que nous regardons, écoutons, lisons quotidiennement fait de chacun de nous un satyre plus ou moins consentant. Il y a des satyres joyeux dont Jean Fougère décrit les exploits. Il y en a aussi de sinistres, personnages de faits divers, auxquels il vaut mieux ne pas ressembler. D'ailleurs, assure Fougère, les beaux jours du satyre sont passés. C'est maintenant lui qui se fait « draguer » par l'objet de son désir, la nymphe devenue satyresse.
Mais son concurrent le plus redoutable est le sexologue. Voyeur autorisé, maniaque de la statistique amoureuse, il prétend nous apprendre à nous servir de notre sexe. Persuadé que bientôt nous serons obligés de rendre des comptes à ce nouveau maître des temps modernes, l'auteur des Bovidés en fait un portrait cruel, d'un comique impassible, souvent très fort, et qui donne à réfléchir.