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Potache, complice, philosophe, introspectif, ironique : le lecteur est ébloui par la vitalité et la variété de tons qu'adopte Ramuz dans ces cinquante lettres. Il traverse à grands pas la vie foisonnante d'un C. F. Ramuz qui s'avère fin épistolier. Il y est question d'écriture comme de problèmes d'eau chaude ou d'argent, de jardinage, de projet de revue ou de Paris. C'est aussi parfois simplement l'occasion d'une franche rigolade (cf la lettre à Ansermet).
A la fin de sa vie, malade, le contraste est d'autant plus émouvant. Voici un Ramuz dans son quotidien, qui s'amuse, s'inquiète, et s'interroge sur l'écriture et sur la mort. C'est passionnant.
C. F. Ramuz est avant tout un inventeur de formes romanesques, un explorateur des registres et des ressources de la langue, un Picasso de l'écriture, un essayiste, un nouvelliste hors pair. À travers des titres choisis par Daniel Maggetti et Stéphane Pétermann, préfacés et annotés par des critiques aux horizons variés, la Petite bibliothèque ramuzienne ouvre l'accès à des textes peu connus, mais fait aussi découvrir autrement les ouvres emblématiques de l'auteur.