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La valeur attachée à la nature est un souci constant de la culture des États-Unis depuis les origines du pays. Le Transcendantalisme a su affiner cette valeur pour prôner le respect de toutes les espèces vivantes et donner des écrits, grâce à R.W. Emerson et H.D. Thoreau, où la préoccupation environnementale apparaît dans toute sa spécificité. Avec John Muir et John Burroughs, l'écriture d'environnement se constitue en genre littéraire.
Et John Steinbeck n'échappe pas à la force d'attraction du genre. Aldo Leopold, écrivain, mais aussi penseur de l'environnement, est le théoricien de l'écologie moderne, assurant un lien spirituel entre la tradition intellectuelle du dix-neuvième siècle et de nombreux écrivains de l'après-1945, notamment Wendell Berry, Barry Lopez et Annie Dillard. Alain Suberchicot examine dans cet ouvrage la culture écologique telle qu'elle apparaît dans les manifestations littéraires nombreuses qui la portent auprès du public américain, et telle qu'elle s'inscrit dans un contexte de protection de la nature marqué par des réussites, mais aussi par de nombreux échecs.