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Dans ses précédents ouvrages, le colonel Malcor s'est attaché à montrer la beauté de la fonction de chef. Il a fait entrevoir des figures d'officiers humains et justes, passionnés de ce qu'il appelle « le beau métier » : l'action d'une âme sur d'autres âmes. Dès la première page de « Mais oui, des Héros », l'auteur avoue : « Ce qui m'intéresse plus que les faits, c'est l'homme, c'est l'âme », et se retournant vers les aînés, les camarades, les cadets, qu'il a connus.
admirés, aimés, il essaie d'en faire connaître plus intimement quelques-uns. « Ils n'étaient pourtant que des hommes, avec leurs défauts, leurs passions, mais le sentiment qu'ils avaient de l'honneur et du devoir leur donnait une extraordinaire prestance... et l'épreuve allait montrer ce qu'ils étaient dans la réalité ». Il nous semble que le Colonel Malcor a réussi dans son dessein. Une jeune lectrice se déclare « saisie, tant ces héros sont attachants et inattendus.
Quoique d'une autre génération que la mienne, ils m'ont émue par la noblesse de leurs sentiments et l'éternelle actualité de leurs problèmes ». Des critiques chevronnés apprécient « ces exemples de courage, de droiture, de maîtrise de soi ; ces figures si vivantes d'hommes et de femmes, ces sentiments humains décrits avec vigueur et simplicité, ces drames poignants évoqués dans une langue très sûre, très ferme et élégante ».
Ces pages sont écrites « à la cravache », bride abattue. Devant les figures qu'il présente, l'écrivain s'efface, mais le sentiment qu'il leur garde perce à travers la sobriété de l'expression. Le général du Vigier - ce discret héros d'une épopée de 1914 - déclare ces récits « criants de vérité ».