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« Il est impossible de se rendre clairement compte du caractère réel du Martinisme à toute époque, si l'on n'établit pas tout d'abord la différence capitale qui sépare les sociétés d'illuminés des sociétés de francs-maçons.
La société d'illuminés est liée à l'invisible par un ou plusieurs de ses chefs. Son principe d'existence et de durée prend donc sa source dans un plan supra-humain et tout son gouvernement se fait de haut en bas, avec obligation, pour les membres de la fraternité, d'obéir aux chefs, quand ils sont entrés dans le cercle intérieur, ou de quitter ce cercle intérieur.
La société de francs-maçons n'est en rien liée à l'invisible.
Son Principe d'existence et de durée prend sa source dans ses membres et rien que dans ses membres ; tout son gouvernement se fait de bas en haut avec sélections successives par élection.
Il suit de là que cette dernière forme de fraternité ne peut produire pour fortifier son existence que les chartes et les papiers administratifs communs à toute société profane ; tandis que les ordres d'illuminés se réfèrent toujours au Principe invisible qui les dirige.
La vie privée, les ouvres publiques et le caractère des chefs de la plupart des fraternités d'illuminés montrent que ce Principe invisible appartient au plan divin, et qu'il n'a rien à faire avec Satan ou les démons, comme essaient de l'insinuer les cléricaux effrayés des progrès de ces sociétés.
»
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.