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La vie d'Isabelle semblait toute tracée, mais la jolie histoire s'est peu à peu transformée en cauchemar. Isabelle raconte. Vingt-quatre mois de la vie d'une femme. Un homme aimant, une enfant adorable, un foyer. La paix. Enfin. Une jolie histoire qui glisse imperceptiblement vers un cauchemar sans nom. Mater Dolorosa est un roman à la trame tendue, bouleversant, magistral ! Une plongée dans les zones parmi les plus sombres de l'âme humaine.
Pas de pitié pour les naïfs ! La haine comme la lave refroidit avec le temps, elle devient socle. Isabelle survit. Elle témoigne. En détails. Lucide. Distanciée. Elle s'interroge, nous interpelle. Entre demi-vérités et omissions, le voile léger du mensonge l'effleure ; puis sans trop savoir pourquoi, ni comment, le malaise s'installe. va crescendo jusqu'à l'ignominie. Au service d'une intrigue parfaitement menée, le style de Frédérique Vervoort fait mouche.
Récit et dialogues s'enchaînent avec fluidité ; ce que vit, ressent Isabelle, nous le vivons, le ressentons aussi. Au travers de ce roman au style fluide et léger, découvrez le récit d'une femme qui a connu l'enfer et qui se sert de sa colère pour survivre et témoigner. EXTRAITEnsuite, comment dire. Pas de mariage, non. Mais un emménagement rapide dans sa grande maison, dans un village, Gilmont, à trente kilomètres de Liège.
Village sans charme particulier : un réaménagement absurde l'avait transformé en parking, supprimant l'ancienne placette et son kiosque. Quelques commerces subsistaient, ainsi que l'église en pierre du pays : les carrières de grès avaient fait jadis la fortune de la région mais elles étaient aujourd'hui à l'abandon. Gilmont se nichait pourtant au cour d'une vallée verdoyante, comme la vantaient les guides touristiques, et l'Ourthe attirait dès le printemps pêcheurs et kayakistes.
La maison de Bruno se trouvait un peu à l'écart, et un jardin vaste et assez sauvage la séparait de la rivière, qui coulait en contrebas et dont l'odeur fade entrait par les fenêtres les soirs de pluie. En principe, avec mes habitudes de citadine, j'aurais dû détester cette bâtisse carrée, aux murs épais, coiffée d'ardoises grises comme le ciel. Mais tout m'avait plu d'emblée, et surtout le jardin, mal peigné, avec ses haies de noisetiers, les aulnes qui se penchaient sur l'eau comme des guetteurs échevelés, l'allée de sable à demi-effacée, que la pluie transformait souvent en mare boueuse.
Bruno n'avait pas l'âme d'un jardinier. Il était partisan de rendre à la nature sa sauvagerie initiale. Il faut dire que c'était facile.À PROPOS DE L'AUTEURFrédérique Vervoort s'aventure avec audace sur les terres calcinées d'une passion incandescente, sans limite, égoïste et cruelle car insensible à autrui. Que reste-t-il sous la cendre ? Un espoir ? Peut-être. Mater Dolorosa, un roman choc au-delà de la souffrance.