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Le constat est connu et s'avère terrible : l'inhabitable se bétonne sur toute la planète. Les bâtisseurs en sont largement responsables ; ils savent qu'une tonne de béton engendre une tonne de CO2, que le sable s'épuise partout, que les tours sont énergivores, que les habitats « passifs » (qui consomment moins de 15 kWh/m2/an) ne sont pas encouragés, que le secteur du bâtiment et des travaux publics, en France, produit chaque année l'équivalent de 3 400 kilogrammes de déchets par habitant, soit 70 % du total, que les savoir-faire se perdent, que la déqualification des métiers du bâtiment se généralise, que des hectares de sol sont abusivement artificialisés, que les mégalopoles informes se déplient comme des nappes urbaines sans qualité.
Face à ces désastres, des écologistes, hommes et femmes, proposent, depuis plus d'un siècle, des analyses, des solutions de rechange, d'autres manières de faire et de penser les « établissements humains » qui réparent la Terre et offrent à chaque habitant la possibilité d'y établir sa demeure en harmonie avec le vivant et en respectant la nature.
Tout n'est pas désespéré.
À la face noire des « dégâts du progrès », Philippe Madec oppose les « bonnes nouvelles » : l'impératif du réemploi, l'éloge du proche, le choix des énergies renouvelables, l'intensité relationnelle qui exalte l'intelligence collective, la puissance d'action au côté de la nature pour apaiser notre recours aux ressources naturelles, et pour aller vers un mieux avec moins.