En cours de chargement...
Contrairement à l'image suggérée par les ouvres de fiction, les cours d'assises n'ont pas souvent à décider si l'accusé est « le » coupable. Dans la plupart des cas, le fait que l'accusé ait commis des violences est de l'ordre de l'évidence. Ce qui est en question, c'est le classement de ces violences, c'est-à-dire tout à la fois leur étiquetage (« provoquées », « incontrôlées », « préméditées », « légitimes », « monstrueuses ») et la mesure de leur gravité sociale matérialisée dans l'échelle des sanctions qui va du pardon au châtiment.
Grâce à une démarche méthodologique permettant de contourner le secret officiel des délibérations, cet ouvrage montre comment ce classement est l'objet d'un conflit entre magistrats et jurés populaires, et souligne l'enjeu de cette opposition.