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« Auprès du silence qui m'habite, celui que tu me lègues me paraît si sauvage que je tremble de l'effaroucher. Je voudrais ne plus respirer pour ne pas le gâcher. Je l'écoute hurler ton absence : tu le hantes, et c'est comme un soulagement pour moi. Maintenant mon silence a un corps et une âme. Il est devenu quelqu'un. Un colocataire qui boit dans mes tasses, pleure dans mes larmes et se rit de mes cris.
Quelqu'un d'insupportable et de méprisant, que je préfère aux êtres de chair et de sang. Quelqu'un. Nous sommes inséparables. » Par le biais de l'écriture, peut-on survivre à la douleur ? Michelle Chanonat s'y est essayée, et nous a confié ce texte d'amour fou et beau comme un cri, comme un souffle, comme un chant, qu'on écoute au plus profond de soi.