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Péril sur la Chiraquie... Depuis presque deux décennies, faux facturiers et affairistes ont proliféré à la mairie de Paris et au Conseil régional de l'Île-de-France. Dans cette mise en coupe réglée, le pactole de centaines de millions détournés, ceux utilisés pour le financement politique, le dispute à la mesquinerie des grappillages de tel ou tel élu. C'est le racket des marchés publics, les prébendes de la famille Tibéri, les HLM de luxe des uns, les somptueuses résidences secondaires des autres, entretenues aux frais du contribuable...
Et même des falsifications de listes électorales, destinées à assurer la victoire de la majorité chiraquienne à l'Hôtel de Ville. Dans La Razzia, Alain Guédé et Hervé Liffran décrivaient les premiers éléments d'un système de fausses factures centré sur la mairie de Paris. Aujourd'hui, les juges n'ont jamais été si près de la vérité. Ils n'en sont que plus dangereux pour un pouvoir qui prend, désormais, tous les risques pour les bâillonner.
Et l'Élysée veille directement au silence des Chiraquiens, qui ne se reconnaissent plus dans cette Chiraquie-là : Claude-Annick Tissot, la Madame Propre de la région Île-de-France, en a fait l'amère expérience. Fluctuat nec mergitur - elle flotte mais ne coule pas - proclame la devise de la Ville de Paris. En cette fin d'année 1996, de nouvelles voies d'eau s'ouvrent dans la coque. Et le naufrage du navire municipal menace celui qui en fut, dix-huit ans durant, le capitaine.