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L'être s'avère un trop-plein d'émotions, de réactions, de confusion. De fait, si l'on pouvait tout comprendre, à quoi servirait la poésie? C'est ni plus, ni moins un clystère auquel se soumet Éric Charlebois dans ce deuxième recueil. En privilégiant le symbole percutant, la candeur paronymique, puis l'illumination caustique, le poète nous convie à assister, avec un dégoût envoûtant, au processus de la digestion ontologique qui broie ses tripes.
Il tente ainsi de livrer en toute humilité des impressions sur sa propre existence: la mauvaise conscience mondiale, les rapports sociaux étriqués, la relation amoureuse, l'unicité de l'être.
Il présente son isotropie. Entre l'astronomie et la biologie humaine, entre la physique nucléaire et la chimie atomique, gravite, tournoie, s'étourdit le poète. Il se contracte de tout son corps et en émanent des effluves d'images qui s'entrechoquent littéralement dans une arythmie déroutante.