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Notre culture éducative du « dedans » - de la crèche à l'université -, en France, assortie de la préparation continue de l'étape suivante, serait-elle en train d'évoluer ? En laissant une place au dehors et à ses expériences, fondatrices, du temps présent ? Assiste-t-on à l'arrêt de l'asphaltisation, plastification, uniformisation des espaces extérieurs ? De la sous-occupation des « jardins » de crèche, souvent limités aux beaux jours pour les bébés et, pour les autres, aux moments « creux » ou de « surchauffe » ? De la réduction progressive de leurs parcelles vertes, de l'abandon des petits coins jardinés ? Des cours traditionnelles d'écoles, reconnaissables entre toutes avec leurs pauses quotidiennes ritualisées, où les enfants les plus jeunes ou venus d'ailleurs ne trouvent pas toujours leur place, où parfois on se blesse : effet « cocotte-minute » de la discipline des corps en classe ou conséquence de la plate affordance du sol auquel les enfants ne prêtent plus attention ? Dans ces hauts lieux de socialisation enfantine, où des adultes non formés à l'éducation à l'extérieur sont, à tour de rôle, chargés de surveillance, de vision panoptique, d'autres pratiques professionnelles se dessinent-elles ?
C'est le vou des coauteurs qui démontrent l'intérêt de repenser des espaces, des temps, des dispositifs et des pratiques institutionnelles pour autoriser et soutenir les liens que les enfants entretiennent dès le plus jeune âge avec le monde naturel.
Les co-auteurs sont des professionnels de la petite enfance, de l'éducation et des loisirs.