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Pierre Grassou, sous le nom de Fougères où il est né, est un peintre médiocre qui vit tout de même de sa peinture car le vieil escroc Elias Magus lui commande des copies de grands maîtres : Le Titien, Raphaël, et nombre d'artistes reconnus qu'il fait passer pour des peintures authentiques. Elias Magus revend très cher ces faux aux petits-bourgeois incapables d'apprécier la « bonne peinture ». Furieusement entiché d'art, Monsieur Vervelle, marchand de bouteilles très riche est amené dans l'atelier de Pierre Grassou par Magus qui lui fait croire qu'il a devant lui un grand maître, qui plus est possédant des économies.
M. et Mme Vervelle sont enchantés par ce jeune homme qui rivalise Rembrandt, Rubens, et qui ferait un excellent mari pour leur fille. Pierre Grassou est invité à Ville-d'Avray dans leur maison ridiculement décorée qui contient néanmoins une immense collection où le mauvais peintre reconnaît ses propres copies. Évidemment, bien que peu scrupuleux, Pierre Grassou est conscient de sa médiocrité. Ses amis l'ont beaucoup exhorté à travailler, à sortir de ce qu'ils pensent être une impasse artistique, et qui l'est vraiment car malgré sa fortune, son beau mariage, les honneurs et le rang auquel il finit par accéder, Pierre Grassou reste amer, humilié par le mépris des vrais artistes et ne connaît pas le bonheur qu'il espérait.
Un peintre raté est toujours malheureux, telle est la morale de la fable.