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Voici le « Roman comique moderne » que George Sand présentait à Flaubert en lui demandant « un titre qui résumât cette idée ». Pierre qui roule parut en deux volumes, le second intitulé Le Beau Laurence. Revenu au pays natal, un comédien se confie à un étranger et lui raconte sa vie et les tribulations d'une troupe de théâtre avec laquelle il a traversé les provinces françaises, est allé en Italie et jusqu'en Dalmatie.
La compagnie de Bellamare incarne un idéal égalitaire et fraternel, la « bohème intellectuelle » chère à George Sand. Le lecteur partagera le jugement d'Henry James qui reconnaissait aux « romans de mystère, d'intrigue et d'aventure » de George Sand, « toute l'inventivité spontanée des histoires d'Alexandre Dumas, tout son souffle, son goût du récit pour le récit, mais avec un raffinement intellectuel, une saveur philosophique, un parfum de choses spirituelles...
» Ce roman devenu introuvable est présenté ici en un seul volume dans le texte de l'édition Lévy originale. Fourni par Olivier Bara, l'appareil critique éclaire ce qui est aussi un document sur le théâtre au XIXe siècle.