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Poète parmi les poètes, Léon-Gabriel Gros a toujours cru aux vertus du Phénix (son recueil des années 1942 et 1943 s'intitule précisément Phonix). Et ce Phénix figure la Poésie, « immobile » et « pure transparence », « Le plus terrible des regards, Quand un monde nouveau apprend les Lois d'Avril. Quand l'esclave, brisant ses chaînes, redécouvre Les gestes maladroits de l'homme libre ». La Poésie est assurément là, dans l'élan terrible d'un feu qui renaît de ses cendres mais qui entraîne parallèlement l'éveil de l'homme à une liberté toujours à conquérir.
Léon-Gabriel Gros ou le hérault d'un lyrisme lucide et conquérant : telle est bien l'impression qui se dégage de la lecture de ce volume de Poètes contemporains qui renaît, lui aussi, de ses cendres plus de quarante ans après sa première publication. La mort de Léon-Gabriel Gros, le 29 juillet 1985, n'aura en tout cas pas vaincu son ouvre rayonnante de critique. Pour avoir été en son temps d'une haute exigence questionneuse et sincère, elle est aujourd'hui véritablement devenue un « classique ».
D. L.