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C'est cet appel de l'abbé Pierre qu'illustre l'ouvrage de Jean Toulat. Il est appuyé par les témoignages de nombreuses personnalités, de Charles Aznavour à Paul-Émile Victor et, avec eux, Danielle Mitterrand, Bernard Stasi, Gilbert Trigano, le grand rabbin Schwob. Aucun d'eux n'oserait toucher à une musique exaltante qui résonne dans le monde comme un symbole de liberté. Mais les paroles ? Ne sont-elles pas liées à des circonstances du passé ? Continuera-t-on à pourfendre ces « féroces soldats », ces « despotes sanguinaires », ces « tigres sans pitié », qui désignent les ancêtres de nos partenaires européens ? Parler de « sang impur », n'est-ce pas donner une prime au racisme ? D'autres pays comme la Belgique, l'Allemagne, l'Union Soviétique, ont su adapter leur hymne national à leur époque.
Pourquoi pas la France, à l'heure du bicentenaire de la Marseillaise ?