En cours de chargement...
Maurice Brillant est né à Combrée, dans le Maine-et-Loire, le 15 octobre 1881 (il est décédé à Paris le 23 juillet 1953). Il a fait ses études secondaires à l'Institution libre de son bourg natal et prépare ses études supérieures aux Facultés catholiques d'Angers ; une fois licencié ès-lettres, il vient suivre à Paris, à l'École des hautes études des cours d'épigraphie et de céramographie grecques, ainsi que d'archéologie orientale ; il en sort diplômé.
De 1920 à 1929, Maurice Brillant est secrétaire de rédaction du « Correspondant » ; il rédige l'importante chronique « Les ouvres et les hommes », qui dresse un tableau complet des activités artistiques théâtrales, musicales et chorégraphiques du mois. En 1929, avec Gaston Baty et Georges Le Roy, il fonde l'Union catholique du théâtre, dont il est le secrétaire général jusqu'à sa mort. Esprit fin et savoureux, Maurice Brillant aimait à se dire Oblat de Saint-Benoît et membre de l'Académie des gastronomes.
Il collabore à divers journaux et revues : « La vie intellectuelle », « La vie catholique », « Les lettres », « L'aube », etc... Chez Bloud et Gay, il dirige une collection de manuels religieux. Après avoir cessé toute activité de plume, entre 1940 et 1944, il tient ensuite à « L'aube », à « L'époque », puis à « La croix » et à l'hebdomadaire « Arts », les rubriques musicales et chorégraphiques. Il fait également de brillantes conférences sur l'histoire du ballet à l'Institut chorégraphique de l'Opéra créé par Serge Lifar.
Son ouvre littéraire est si variée, que nous ne pouvons citer tous ses ouvrages, et nous ne faisons ici mention que de ceux qui ont trait aux spectacles. Il écrit des poèmes « Les matins d'argent » (1911, prix de littérature spiritualiste), « Musique sacrée, musique profane » (1921), des souvenirs de voyages (« Le charme de Florence »), des romans dont « L'amour sur les tréteaux » (1924, prix des Vignes de France), un roman sur le théâtre au XVIIIe siècle, des ouvrages religieux « Le plus bel amour » (1939), des livres sur l'art « L'Art chrétien en France au XXe siècle » (1926) « Maurice Denis » (1929), enfin des études chorégraphiques dans l'Encyclopédie dirigée par Anatole Monzie, « La danse de théâtre, l'influence multiforme des ballets russes » (Revue musicale, décembre 1929 - janvier 1930) et dans « l'Art du ballet », (édition du Tambournaire), « Du romantisme à Jacques Rouché » (1953).
En 1936, il reçoit le prix Alfred Née de l'Académie française pour l'ensemble de son ouvre, en 1938, le prix d'Aumole de l'Académie française, en 1952, le prix de la Société des gens de lettres. En 1953, quelques semaines avant sa mort, paraît son livre « Problèmes de la danse », chez Armand Colin ; c'est son ultime hommage à la danse et à ses merveilleux artistes. Maurice Brillant, dans ses critiques, les a constamment servis avec une élégance de plume et une honnêteté (au sens que l'on attribuait à ce mot au XVIIIe siècle) exemplaires ; sa fille, Marie, a pris sa succession comme critique ; sa verve et son esprit ne sont pas moins remarquables que celles de son illustre père.
Ainsi, grâce à la compréhension et à la largeur de vue des éditions Billaudot, qui consacrent la majeure partie de leurs activités à l'édition théâtrale, musicale et chorégraphique, le livre « Problèmes de la danse » retrouve sa place dans les bibliothèques.