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Pulsions
Bruno Ay
Texte de 248 000 caractères, 40 000 mots, 200 pages en équivalent papier.
Pulsions érotiques et meurtrières autour d'un tableau baroque à l'aura sulfureuse. De Venise à Osaka en passant par Paris, la toile circule de mains en mains. Ainsi que Massimo, son troublant modèle.
Trois époques, trois lieux, trois fois Massimo...
"Massimo enlève sa chemise avec assurance et la jette nonchalamment sur un dossier de chaise.
Puis prend une bougie allumée sur la table. Puis revient vers son prisonnier en souriant, avec sur le visage une ivresse étrangement calme et têtue.
La flamme s'approche du torse écartelé et danse, menaçante.
Elle éclaire et frôle les muscles qui luisent de sueur et aussitôt se contractent. Ses frôlements obéissent à un rituel barbare et vénéneux, faussement tendre, un supplice aussi raffiné qu'une danse de séduction.
Ils se font de plus en plus dangereux : un poil grésille sur le pectoral droit.
La flamme semble pétiller de plaisir. Elle survole le téton, fait tournoyer l'ombre de son relief puis s'immobilise au-dessus, à un centimètre environ. Alors Massimo, dans un geste aussi doux que précis et résolu, incline lentement la bougie".