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Katalin Molnár, d'origine hongroise, a dû apprendre à vivre, à écrire et à penser avec le français. Elle raconte la double histoire de sa vie et de son français dans ce livre conçu comme un repas quelque peu personnel, quelque peu spécial, les invités aiment ça, les repas quelque peu lointains, un peu étranges, les repas qui les étonnent, c'est ce qu'ils demandent, c'est ce qu'ils désirent même s'ils ne le demandent pas, ils préfèrent ça aux repas qu'ils savent faire, qu'ils mangent souvent, un livre, ça peut être très comme ça, on peut l'imaginer comme ça, un livre où poèmes, bribes de lettre, histoires racontées, morceaux de contrat se côtoient comme morceaux de viande, carottes et pommes de terre dans une bonne goulache, mais ce n'est pas tout...
« Parce que dans la langue, il y a l'écrit sans parole, épui yalaparol sanlékri, épui donk, le français éjénial! pourça (bonne chose dans toute mauvaise chose il y a) car on peut séparer mais peuôssi mélanjé, épuidonk, pour atténuer le côté fumeux, ai aussi utilisé des langages qui, à mon sens sont joyeusement pas fumeux, méalor pa!fumeudutou, abaalorla! laputin! cela vous consolera-t-il? Je n'en sais rien mais le souhaite (comme les bonnes choses que souhaitait mon papa à moi).
»