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Parce que la coopération suppose "œuvre commune", l'idée d'un regard du Sud sur ses priorités et ses modes d'actions constitue un préalable. C'est ce qu'a essayé de faire, modestement l'IRAM pour ses "40 ans", à partir de 40 entretiens de cadres et de responsables paysans de dix pays d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes. Les personnes interrogées parlent de la diversité des évolutions de leur pays : l'émergence, mais aussi les ambiguïtés de la société civile, l'allégement non regretté du rôle des Etats, mais aussi le besoin d'Etat, la démocratie imposée "comme une valise qui tombe sur la tête" mais aussi exigence universelle qui permet la libre expression, les femmes qui prennent de plus en plus de responsabilités mais qui restent sous de multiples dépendances.
De même, le rôle des organisations paysannes, des intellectuels, des jeunes, le poids de la religion, la décentralisation, les nouveaux rapports villes-campagnes, la régionalisation,... font l'objet de débats contrastés. Dans ce contexte d'évolutions multiples, la coopération semble étonnamment figée. Elle est toujours souhaitée, mais reste souvent arrogante, Infantilisante et dévoyée. D'où la nécessité de la repenser sur de nouvelles bases.
Un vigoureux message, en ces temps de réforme annoncée de la coopération.