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Au gré d'un souffle étrange comme celui du vent dans les feuilles d'un cahier ou d'un arbre, des destins ondulent. Instants manipulés par ce murmure instigateur arrivé à l'oreille de Pascal Hassenforder qui a adoré nous en transcrire le contenu. Il raconte les pouvoirs d'une force mystérieuse, incontrôlable provoquant des changements imprévisibles dans les vies de certaines personnes, des « rewinds », retours en arrière avec le don d'en transformer des passages, d'en détourner le cours.
Une plume à l'air.
soi-disant libre. nous susurre ces fabuleuses histoires de « ah ! Si. », de « et si. » vécus. Une plume fatalement fataliste, fatalement fantastique, dirigée par des courants facétieux, impérieux même.
Une écriture automatiquement très attirante, teintée d'humour, dans. le vent et qui sera dans l'air de tous les temps. Un auteur résolument moderne, à suivre pas à pas.
Je m'appelle Matthieu LaPorte, et ma première confrontation avec ce que j'appellerai plus tard le Rewind remonte à l'année 1981.
J'avais alors huit ans et habitais avec mes parents dans le quartier de Brooklyn Heights, à New York.
Cette première confrontation s'avère également être mon premier souvenir concret. Un souvenir dont je suis certain de me rappeler pour en avoir été l'acteur et pas pour en avoir vu, réunion de famille après réunion de famille, des photos un peu jaunies dans un album écorné. De ma petite enfance dans le XVIIe arrondissement de Paris, du déménagement de mes parents du pays de l'un à la ville de l'autre et de ma vie d'avant cet épisode j'avoue ne savoir rien de plus que ce qui m'a été rapporté.
Mais de ce 1er mai 1979 en début d'après-midi, par contre, je me souviendrai toujours.