Il y a de ces livres qui sont de vrais coups de poing... et puis, il y a de ces auteurs qui sont de vrais boxeurs... en voilà - encore - un bel exemple.
Chacun des romans - plus ou moins réels - de Thierry Cohen m'a mis un coup de poing, parfois plusieurs, phénoménal(naux)... chaque roman m'a poussée à une réflexion philosophique, voire identitaire. Ceux qui me connaissent un tant soit peu savent avec quelle fougue "Avant la haine" m'a habitée, voire transformée...
J'ai découvert une plume magique avec "Si un jour la vie t'arrache à moi", une histoire d'amour parsemée de surréalisme
auquel on veut croire de toutes ses forces pour donner corps à l'amour qu'il revendique. Ce livre, sans pouvoir vraiment l'expliquer dans l'instant, a été un véritable coup de foudre littéraire pour moi, il m'a ramenée dans les premiers émois que Marc Levy m'avait fait vivre à 13 ans dans les pages de son hypothétique vraisemblance...
Après cette lecture, j'ai acheté, un à un, tous les autres romans de l'auteur. "J'aurais préféré vivre", pour reprendre "à la source". Encore du surréalisme, mais n'est-ce pas précisément ce qui nous anime le plus dans la fiction ? N'est-ce pas cet impossible qui vient donner des impulsions magiques à nos possibles ? Je savais, avant de le lire, que l'écriture de ce roman avait été thérapeutique pour l'auteur et j'ai admiré sa force à exorciser sa peine en réalisant son rêve. J'ai aussi soupçonné Musso d'avoir lu Cohen avant d'écrire son "Instant présent", mais passons...
"Je le ferai pour toi". L'amour. Encore. La famille. Les réalités atroces du monde dans lequel nous évoluons. Ce jeu d'écriture entre deux époques, deux mondes, qui se rejoignent subtilement, là où on s'y attend le moins. Grandiose !
"Longtemps j'ai rêvé d'elle". L'amour. Encore et toujours. Mais surtout l'amour des livres. Ce roman lumière. Quelle révélation... et puis de Cohen à Cohen, ce roman m'a aussi poussée dans les pages d'Albert, et quel voyage !
"Si tu existes ailleurs". Peut-être est-ce le roman de Thierry Cohen qui m'a le moins marquée, mais cela est sans aucun doute plus lié à la force des autres qu'à une éventuelle faiblesse de celui-ci. Toutefois, dans ce roman, c'est le parcours de l'écrivain (présent d'une manière ou d'une autre dans tous les romans...) qui m'a interpellée. Si je ne mélange pas tout, ce roman, en me parlant de la page blanche, a été celui qui m'a donné l'impulsion nécessaire pour oser contacter l'auteur. Je me souviens de ce mail quelque peu culotté... "Comment faites-vous ?" Je n'espérais pas vraiment de réponse, pour dire vrai. Elle a mis moins d'une semaine à me parvenir et elle était complète, réelle, concrète. Au top, ce Thierry Cohen !
"Je n'étais qu'un fou". Parfait mélange entre l'écriture, l'amour, la famille, l'identité et puis la folie des Hommes. Un roman haletant dont j'ai tourné les pages frénétiquement, parfois avec le souffle coupé... Je me souviens avoir eu l'impression d'être au côté de Samuel dans la même pénombre, vivant les mêmes frayeurs. Une immersion littéraire totale et intensive !
"Avant la haine". Le coup de poing. L'énorme uppercut. Une véritable prise de conscience. Des claques. La vérité. Ce livre. Mon roman lumière, sans aucun doute. Et pourtant, des romans dénonçant les problèmes abordés dans celui-ci, il y en a eu plein avant et sans doute encore plein après. Mais pas comme ça. Pas comme lui. Pas avec cette force, avec cette véracité, avec cette intensité. Pas avec ceS pointS de vue. Ce livre que j'ai lu, relu et rerelu, que j'ai analysé en détails, que j'ai taché de marqueurs et de notes dans les marges, à outrance, qui m'a poussée, parfois plusieurs fois par page, à en sortir pour me confronter à ses réalités en élargissant mon champ de recherche, j'ai aussi dû le poser, parfois plusieurs jours, pour pouvoir encaisser ses vérités. Il m'a nourrie, il m'a élevée, il m'a éduquée. Et je l'aime. Profondément.
"L'Académie des Âmes Abîmées". S'ils engagent, je signe les yeux fermés, parole de prof ! De l'espoir, de la nuance, de l'humanité dans sa plus belle forme. L'envie un peu folle de donner corps à ces idées... elles le méritent !
"Et puis un jour on s'aimera". Sous ses airs de comédie romantique "facile", ce roman révèle encore plus fort le talent de son auteur. Au fil des pages, j'ai découvert des femmes plus vraies que nature. Des femmes dans toute leur splendeur... et je n'ai cessé de me demander avec quelle force cet homme avait été capable de décrire si finement les subtilités des femmes. J'ai vécu avec elles la légèreté de leur histoire... jusqu'au moment où la situation se retourne, où la simple comédie romantique s'engouffre dans un récit à la Black Mirror, renversant, inattendu, mais pourtant très en phase avec les dérives de notre société consumériste et médiatique...
Et enfin, ce nouveau roman. "Rien ne nous séparera". Ce nouvel ancrage à la noirceur des Hommes. Cette nouvelle réalité inspirée. Dès les premiers chapitres, il m'a fait sortir les mouchoirs... Les émotions sont rudes, puisqu'elles appellent à la réalité. Aux faits. A l'Histoire. Toutefois, recevoir ces émotions, les vivre et en pleurer, c'est admettre que cette fiction retrace tristement l'Histoire. Et donc il m'aura tenue en haleine jusqu'à l'issue qui, elle aussi, m'aura arraché quelques larmes, mais je ne voudrais pas trop en dire... On pourrait repousser ce bouquin pour sa noirceur, mais sa beauté et tout son sens résident, finalement, dans l'espoir et l'humanité des uns qui recouvrent la perversité et l'avidité des autres...
Sur une note de critique littéraire très scolaire (même si une critique littéraire scolaire se contenterait de critiquer un seul ouvrage... je me suis un peu emballée... :D ), j'ai envie de terminer en disant à quiconque lira ceci : ne vous retenez pas ! Vous aurez forcément un enseignement, une vérité intense, une révélation à vivre dans les pages d'un Thierry Cohen.
Thierry Cohen, ce boxeurs...
Il y a de ces livres qui sont de vrais coups de poing... et puis, il y a de ces auteurs qui sont de vrais boxeurs... en voilà - encore - un bel exemple.
Chacun des romans - plus ou moins réels - de Thierry Cohen m'a mis un coup de poing, parfois plusieurs, phénoménal(naux)... chaque roman m'a poussée à une réflexion philosophique, voire identitaire. Ceux qui me connaissent un tant soit peu savent avec quelle fougue "Avant la haine" m'a habitée, voire transformée...
J'ai découvert une plume magique avec "Si un jour la vie t'arrache à moi", une histoire d'amour parsemée de surréalisme auquel on veut croire de toutes ses forces pour donner corps à l'amour qu'il revendique. Ce livre, sans pouvoir vraiment l'expliquer dans l'instant, a été un véritable coup de foudre littéraire pour moi, il m'a ramenée dans les premiers émois que Marc Levy m'avait fait vivre à 13 ans dans les pages de son hypothétique vraisemblance...
Après cette lecture, j'ai acheté, un à un, tous les autres romans de l'auteur. "J'aurais préféré vivre", pour reprendre "à la source". Encore du surréalisme, mais n'est-ce pas précisément ce qui nous anime le plus dans la fiction ? N'est-ce pas cet impossible qui vient donner des impulsions magiques à nos possibles ? Je savais, avant de le lire, que l'écriture de ce roman avait été thérapeutique pour l'auteur et j'ai admiré sa force à exorciser sa peine en réalisant son rêve. J'ai aussi soupçonné Musso d'avoir lu Cohen avant d'écrire son "Instant présent", mais passons...
"Je le ferai pour toi". L'amour. Encore. La famille. Les réalités atroces du monde dans lequel nous évoluons. Ce jeu d'écriture entre deux époques, deux mondes, qui se rejoignent subtilement, là où on s'y attend le moins. Grandiose !
"Longtemps j'ai rêvé d'elle". L'amour. Encore et toujours. Mais surtout l'amour des livres. Ce roman lumière. Quelle révélation... et puis de Cohen à Cohen, ce roman m'a aussi poussée dans les pages d'Albert, et quel voyage !
"Si tu existes ailleurs". Peut-être est-ce le roman de Thierry Cohen qui m'a le moins marquée, mais cela est sans aucun doute plus lié à la force des autres qu'à une éventuelle faiblesse de celui-ci. Toutefois, dans ce roman, c'est le parcours de l'écrivain (présent d'une manière ou d'une autre dans tous les romans...) qui m'a interpellée. Si je ne mélange pas tout, ce roman, en me parlant de la page blanche, a été celui qui m'a donné l'impulsion nécessaire pour oser contacter l'auteur. Je me souviens de ce mail quelque peu culotté... "Comment faites-vous ?" Je n'espérais pas vraiment de réponse, pour dire vrai. Elle a mis moins d'une semaine à me parvenir et elle était complète, réelle, concrète. Au top, ce Thierry Cohen !
"Je n'étais qu'un fou". Parfait mélange entre l'écriture, l'amour, la famille, l'identité et puis la folie des Hommes. Un roman haletant dont j'ai tourné les pages frénétiquement, parfois avec le souffle coupé... Je me souviens avoir eu l'impression d'être au côté de Samuel dans la même pénombre, vivant les mêmes frayeurs. Une immersion littéraire totale et intensive !
"Avant la haine". Le coup de poing. L'énorme uppercut. Une véritable prise de conscience. Des claques. La vérité. Ce livre. Mon roman lumière, sans aucun doute. Et pourtant, des romans dénonçant les problèmes abordés dans celui-ci, il y en a eu plein avant et sans doute encore plein après. Mais pas comme ça. Pas comme lui. Pas avec cette force, avec cette véracité, avec cette intensité. Pas avec ceS pointS de vue. Ce livre que j'ai lu, relu et rerelu, que j'ai analysé en détails, que j'ai taché de marqueurs et de notes dans les marges, à outrance, qui m'a poussée, parfois plusieurs fois par page, à en sortir pour me confronter à ses réalités en élargissant mon champ de recherche, j'ai aussi dû le poser, parfois plusieurs jours, pour pouvoir encaisser ses vérités. Il m'a nourrie, il m'a élevée, il m'a éduquée. Et je l'aime. Profondément.
"L'Académie des Âmes Abîmées". S'ils engagent, je signe les yeux fermés, parole de prof ! De l'espoir, de la nuance, de l'humanité dans sa plus belle forme. L'envie un peu folle de donner corps à ces idées... elles le méritent !
"Et puis un jour on s'aimera". Sous ses airs de comédie romantique "facile", ce roman révèle encore plus fort le talent de son auteur. Au fil des pages, j'ai découvert des femmes plus vraies que nature. Des femmes dans toute leur splendeur... et je n'ai cessé de me demander avec quelle force cet homme avait été capable de décrire si finement les subtilités des femmes. J'ai vécu avec elles la légèreté de leur histoire... jusqu'au moment où la situation se retourne, où la simple comédie romantique s'engouffre dans un récit à la Black Mirror, renversant, inattendu, mais pourtant très en phase avec les dérives de notre société consumériste et médiatique...
Et enfin, ce nouveau roman. "Rien ne nous séparera". Ce nouvel ancrage à la noirceur des Hommes. Cette nouvelle réalité inspirée. Dès les premiers chapitres, il m'a fait sortir les mouchoirs... Les émotions sont rudes, puisqu'elles appellent à la réalité. Aux faits. A l'Histoire. Toutefois, recevoir ces émotions, les vivre et en pleurer, c'est admettre que cette fiction retrace tristement l'Histoire. Et donc il m'aura tenue en haleine jusqu'à l'issue qui, elle aussi, m'aura arraché quelques larmes, mais je ne voudrais pas trop en dire... On pourrait repousser ce bouquin pour sa noirceur, mais sa beauté et tout son sens résident, finalement, dans l'espoir et l'humanité des uns qui recouvrent la perversité et l'avidité des autres...
Sur une note de critique littéraire très scolaire (même si une critique littéraire scolaire se contenterait de critiquer un seul ouvrage... je me suis un peu emballée... :D ), j'ai envie de terminer en disant à quiconque lira ceci : ne vous retenez pas ! Vous aurez forcément un enseignement, une vérité intense, une révélation à vivre dans les pages d'un Thierry Cohen.