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Figure protéiforme s'il en est, le poète écossais Robert Burns (1759-1796) est inspiré par les Révolutions américaine et française et formé par les Lumières écossaises ; se plaçant à la périphérie de la culture dominante, pour mieux la dominer, il brouille sciemment les frontières linguistiques, culturelles et littéraires. Longtemps considéré comme chantre naïf, sans culture, de la vie humble des paysans écossais, Burns est, sans doute, le premier des grands poètes romantiques.
Cet ouvrage analyse l'évolution de la réception de ses ouvres, au gré des préoccupations individuelles ou nationales. Tout au long du XXe siècle, la critique a en effet corrigé nombre d'idées fausses. Les vers fescennins du barde (la partie licencieuse et illégitime de l'ouvre), longtemps en rupture avec l'horizon d'attente à la fois de la critique et des lecteurs, et cachés au public jusqu'en 1959, font l'objet d'une étude approfondie, afin de compléter le portrait esquissé jadis, en 1893, par le poète et universitaire français Auguste Angellier.