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Malgré l'unité de chaque récit, les nouvelles dont ce livre est fait sont comme les doigts d'une même main. C'est que l'amour, dans l'esprit le plus net, continue de jeter des ombres. Tout l'effort de la clarté se réduit à définir exactement les mystères où elle n'entre pas. Il semble
que l'extrême rigueur soit comme inutile aux bon usage des passions. L'homme éclairé ne s'y distingue de l'imbécile que par une souffrance aux yeux ouverts.
L'inquiétude augmente avec la lumière. Ceux qui vivent dans la nuit ne connaîtront jamais l'horreur des faux jours. La chute de Lucifer est la chute la plus profonde. Tel est le pathétique propre à un auteur qui a montré, dans les deux ouvrages qui ont précédé celui-ci, le désespoir de l'intelligence. Mais, dans Secrètes, l'art est enveloppé et la meilleure moitié de lui-même est en prison. Il s'agissait, dans Boa-Boa, d'échapper à soi ; c'est l'autre ici qui nous échappe.
Le commenlateur a perdu le fil et l'araignée son festin. Voilà pourquoi le mot secrète signifie aussi cette oraison de la messe que le prêtre dit tout bas.