En cours de chargement...
Naguère, les adolescents étaient considérés comme une classe de population intermédiaire - et non productive - dont la vie était jalonnée des mêmes points de repère que ceux de leurs parents. Aujourd'hui, les parents ont vécu la crise, et les points de repère ont disparu. Les jeunes doivent s'adapter à un monde en révolution rapide. Les principaux changements sont la modification de la structure familiale, la législation de la contraception, l'évolution du monde du travail, le développement des médias (entre autres).
Le résultat de cette révolution, c'est qu'aujourd'hui, les jeunes sont sortis de la grisaille anonyme, pour devenir un groupe social à part entière, et sont considérés comme de vrais consommateurs.
Or, ajoutées aux malaises inhérents à l'adolescence, ces nouvelles donnes engendrent, semble-t-il, des souffrances inédites pour les garçons et les filles en recherche d'eux-mêmes : des études qui n'en finissent plus, une prise de responsabilité retardée, des valeurs civiques, morales, et spirituelles en baisse, un contexte de crise économique.
autant de paramètres nouveaux, qui viennent aggraver les souffrances des jeunes. Et la crise d'adolescence a bon dos qui, parfois, camoufle un mal-être lourd de conséquences pour le futur adulte qui souffre.