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Le colonel Manjour repoussa sa tasse de café refroidie. Cela faisait plus de six heures qu'il n'avait plus eu de nouvelle de Karim. Il lui avait brièvement parlé avant son départ pour la mosquée d'un téléphone sécurisé du Guoanbu. Depuis, plus rien. Les services chinois répondaient inlassablement que l'opération était en cours, qu'ils ne pouvaient rien dire, qu'aucune information n'était disponible.
N'y tenant plus et franchement inquiet, il appela son assistante de service : - Élisabeth, appelez-moi le colonel Tao, je vous prie. Cinq minutes plus tard, la sonnerie de son téléphone résonna. Heureusement, le colonel Tao parlait parfaitement français. Le colonel Manjour détestait parler anglais : - Bonjour colonel, colonel Manjour à l'appareil. Je vous appelle car je n'arrive pas à avoir la moindre information de vos services.
Que se passe-t-il là-bas ? demanda-t-il avec autorité. - Colonel, répondit-elle, j'étais sur le point de vous appeler. Une terrible nouvelle. Ces terroristes ont préféré se faire exploser plutôt que d'être pris. Nous n'avons rien pu faire. Je suis désolé pour votre homme.