En cours de chargement...
Stef marche pieds nus sur une plage bretonne. Aujourd'hui un enfant, demain un homme. Il avance et sa marche n'aura pas de fin ; il y aura toujours des Stef obstinés à chercher un bonheur qui les fuit. Toujours des Vieux comme le Père, pour se battre avec les goélands dans leur délire d'ivrognes. Des veuves comme Mâram, que leur solitude trouble et qui se penchent sur un enfant pour oublier. Des épiciers honnêtes pour défendre leur bien contre ceux qui ont faim.
On a envie de prendre Stef par la main, pour l'empêcher de commettre le geste qui décidera de son existence. Mais on est toujours seul quand on s'appelle Stef. Seul malgré Patrick qu'on aime et qu'on lèche comme un chien fidèle. Malgré Nine, la petite bourgeoise, qu'on voudrait retenir et chasser à la fois. Malgré la Vieille, enfin, qui rêve et qu'on écoute, blotti contre elle, en faisant le chat.
On est toujours seul quand on s'appelle Stef et qu'on a un Vieux. Seul avec les goélands. Alors, un jour...