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Entre l'invention du calcul différentiel et la réforme de la mécanique, Leibniz avait aussi entrepris celle de la géométrie euclidienne. Dans le cadre de la Mathesis universalis, ces recherches en vue d'établir une caractéristique géométrique fondée sur les relations de similitude, de congruence et de détermination lui permirent de déjouer les embarras du second labyrinthe, celui du continu, réservant à d'autres efforts une issue vraisemblable au premier labyrinthe de la liberté et de la prédestination.
L'adoption d'une conception intentionnelle du continu héritée d'Aristote et apparentée à l'intuitionnisme du XXe siècle lui permit encore d'exposer quelles devaient être les conditions topologiques préalables à toute pensée du mouvement, ce afin d'imposer le discernement total de l'étant que n'assuraient ni l'atomisme traditionnel, ni davantage une variante cinétique, solidaire également d'une ontologie de la substance à un attribut.
Cependant, à l'arrière-plan de la découverte des lois du choc élastique favorisée par la formulation du principe de continuité, la doctrine de la transcréation, revenant à une version forte de la création continuée pratiquée dans la philosophie arabe, fit souscrire Leibniz à une thèse d'unicité de la substance peu de temps avant la célèbre rencontre avec Spinoza, dont il apparaît alors étonnamment proche.
Pourquoi eut-il encore recours à la transcréation du mouvement, contemporaine de la dynamique, en affirmant que le changement réel qualitatif devait échapper à la législation du principe de continuité ?