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Ils vont faire la route ensemble. Pour le meilleur ou pour le pire ?
Pour fuir Miami et une famille minable, sans argent, je n'ai d'autre choix que l'auto-stop. Lorsque ma route croise celle de Derek qui sillonne le pays au volant de son monstre mécanique, je pense un instant avoir de la chance. Mais...
Comment ai-je pu croire que cette fille mignonne et gentille était une voleuse ? J'ai été un vrai connard avec Amber.
Les règles m'interdisent de prendre une auto-stoppeuse, je ferai une exception... surtout qu'il suffirait de peu pour que je tombe amoureux.
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Extrait
" DEREK
Je fais le tour du bahut, vérifiant avec attention l'état des pneus, leurs structures et leur gonflage, mais également que les portes arrière de la remorque ont bien été closes et les scellés correctement posés par le représentant des affréteurs.
C'est mon job, ma responsabilité.
Je suis le conducteur de cet énorme attelage. D'un signe au chef de quai, je lui indique que tout est OK avant de m'exclamer :
- Roule ma poule !
Blague pourrie et parfaitement débile, mais j'avais parié avec l'une de mes sours que je la placerais au moins une fois sur ce voyage.
La glace trois chocolats est pour moi. Il valait mieux que je la fasse à quelqu'un me connaissant - et qui confirmera à ma frangine que je l'ai dit ! -, habitué à mon sens de l'humour un peu particulier plutôt qu'à un client qui risquerait de me prendre pour un taré.
Par le marchepied chromé, je grimpe à bord du monstre mécanique qui va me servir de maison pour les sept prochains jours, un Kenworth W900.
Devant la beauté et la puissance de cet engin de combat, je trépigne d'impatience de prendre la route.
AMBER
La porte de la maison claque violemment derrière moi.
En deux pas rapides, j'atteins cet imbécile de portillon grillagé à moitié rouillé qui résiste - comme d'habitude - quand je tente de l'ouvrir.
Pas le temps de jouer, je lui balance un coup de pied rageur, contente de porter mes tennis.
Il valdingue et je déboule à toute allure sur le trottoir. Par où partir ? Dans quelle direction ?
Le bus ! Je pique un sprint, traverse la rue en zigzaguant, faisant de grands gestes au chauffeur pour qu'il m'attende.
Un bref coup d'oil par-dessus mon épaule ne montre rien d'inquiétant. Il semble que personne ne se soit lancé à ma poursuite, mais je ne vais pas m'éterniser pour en être certaine.
Je grimpe à bord toujours en courant, freinant à l'ultime seconde avant de sourire au conducteur - l'air de dire que tout est normal et que je suis juste en retard -, et validant consciencieusement mon titre de transport.
C'est la dernière trace que je laisse derrière moi.
J'ai vu suffisamment de séries policières pour savoir comment on retrouve les fuyards. Je vais gérer..."