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L'introduction dans les entreprises de nouvelles technologies transforme profondément le sens donné au travail. Une étude de cas : celui de l'évolution des transports urbains de masse parisiens permet de dégager plusieurs résultats. Les données antérieures reposaient sur des métiers aux caractéristiques précises, sur des pratiques et des représentations individuelles et collectives de groupes socioprofessionnels spécifiques et nombreux, sur des sociabilités endogènes fortes constituant des « blocs sociotechnologiques » induits, sur le long terme, par un certain croisement du technologique et du social.
Les technologies nouvelles découpent ces données construites sur l'épaisseur historique pour susciter l'émergence d'autres blocs. Polyvalence et flexibilité tendent à remplacer les qualifications segmentées antérieures. La réduction des postes induit un certain dépérissement des sociabilités internes et un glissement vers les interactions extérieures à l'entreprise. L'analyse approfondie de ces mutations nécessite l'étude des pratiques et des représentations allouées au concept de travail.
Pour aborder ce champ, la démarche « socioanthropologique » proposée croise des problématiques et méthodes sociologiques avec des résultats de l'anthropologie (immersion dans les milieux d'entreprise, symbolique et ritualisation des quotidiennetés.) appliquées aux sociétés industrielles.