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La haine de la psychanalyse et de la psychothérapie institutionnelle, la haine de l'inconscient font rage et engendrent des campagnes de calomnies qui tournent sur Internet et dans de nombreux médias. Le récent plan Autisme en est un symptôme politique accablant. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Des cultures, des civilisations ont pu disparaître sous nos yeux au profit d'une homogénéisation.
Rien ne nous dit qu'il n'en sera pas de même pour nos pratiques, marquées par la psychothérapie institutionnelle et la psychanalyse, si nous n'avons pas le souci de les transmettre.
Transmettre suppose un processus dialectique de dessaisissement chez les uns et de réappropriation/réinvention chez les autres. Encore faut-il aussi qu'il n'y ait pas empêchement, voire interdiction d'une telle transmission, en contradiction flagrante avec l'entreprise de formatage actuelle qui prône une non-pensée.
L'association La Criée reprend à bras le corps un de ses motifs fondateurs - les enjeux cliniques et politiques du transmettre en psychiatrie - dans un mouvement de mise au travail du Collectif.
Les auteurs s'attachent à préciser « l'inestimable objet de la transmission » (Legendre) et à le distinguer de l'enseignement d'un savoir. Cette transmission ne saurait s'opérer sans reste, sans butée sur l'intransmissible et l'impartageable, faute de quoi elle produirait « une bande de clones » (J. Hassoun).
Ce livre est dédié à la mémoire de Jean Oury